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L’autohypnose pour gérer sa douleur


Homme souffrant d'un mal de tête

Tout le monde a déjà vécu ce moment où l’on se retrouve perdu dans ses pensées, sans aucun souvenir de ce qu’il s’est passé. Cet état de semi-conscience est en fait un état hypnotique, dans lequel nous sommes entrés par nous-mêmes. Il nous permet de nous évader, de nous relaxer, d’affronter certaines peurs ou émotions… Mais saviez-vous que l’on peut aussi utiliser l’autohypnose pour gérer sa douleur ? Pratiquée en solo ou avec un praticien spécialisé, l’hypnose peut être une alliée précieuse pour faire face à vos souffrances quotidiennes, qu’elles soient dues à des maladies, des blessures sportives ou des maux de la vie courante. 

Qu’estce que l’autohypnose ?

Pratiquer l’hypnose soi-même, sans guide

L’autohypnose, c’est la capacité de se plonger de façon autonome dans un état de conscience modifié. Comme lors d’une séance avec un hypnothérapeute, vous cherchez à atteindre un état dans lequel vous ne percevez plus les choses de la même façon. Le but peut être simplement de vous détendre, ou bien d’agir sur une cible précise : combattre une phobie, vaincre une dépendance, lutter contre des insomnies… et dans le cas qui nous intéresse ici, utiliser l’autohypnose pour gérer sa douleur.

Lors d’une transe hypnotique, vous ne dirigez plus le cours de vos pensées, du moins volontairement. Cela vous permet de faire le vide dans votre esprit et de vous recentrer : c’est ce que l’on appelle la pleine conscience. L’autohypnose (tout comme l’hypnose) permet d’effectuer un travail inconscient, de vous aider à agir sur une partie de votre cerveau qui est inaccessible en temps normal. En effet, pendant cet état de transe, vous vous recentrez. Votre corps et votre cerveau font preuve d’une grande ouverture et d’une capacité d’adaptation importante. C’est donc un instant propice pour initier et renforcer des changements, afin d’atteindre vos objectifs.

Un outil à la portée de tous

Tout le monde peut pratiquer l’autohypnose. D’ailleurs, chacun de nous traverse des phases d’hypnose pendant la journée, et souvent malgré nous. Qui n’a jamais perdu le fil de ses pensées lorsqu’il portait son regard par la fenêtre ou lors d’un trajet en voiture ? Dans ces moments hypnotiques, nous perdons la notion du temps. On se demande alors ce qu’il vient de se passer, comment on est arrivé jusqu’ici. Cet état de transe involontaire peut être pratiqué de façon consciente. Chacun est capable de se connecter à soi-même, à ce que certains nomment aussi le moi profond. Attention, même si nous n’avons pas toujours le souvenir d’un moment hypnotique, sachez que l’on reste conscient et en contrôle. Avec l’autohypnose, nous pouvons consciemment agir sur notre inconscient.

S’initier auprès d’un professionnel de l’hypnose

Même si tout le monde est capable d’entrer dans un état hypnotique, il n’y a pas de méthode universelle pour pratiquer l’autohypnose. Elle va différer selon les individus : l’approche qui marche pour votre voisin ne vous conviendra pas forcément. Vous devez donc apprendre à bien vous connaître, c’est essentiel ! Commencez par quelques séances encadrées par un hypnothérapeute. Il vous aidera à élaborer des suggestions et métaphores qui fonctionnent pour vous et à les utiliser. Ensuite, en vous entraînant régulièrement, vous serez tout à fait à même de pratiquer l’autohypnose facilement chez vous.

Comment pratiquer l’autohypnose ?

Malgré le fait qu’il n’existe pas une méthode commune pour pratiquer l’autohypnose, il y a tout de même certaines choses à mettre en place pour parvenir à atteindre seul un état modifié de conscience.

Se dégager du temps de qualité

Pour procéder à une séance d’autohypnose, vous devez avoir du temps à vous consacrer. Choisissez un moment pendant lequel vous ne serez pas exposé à des perturbations extérieures, comme vos enfants, le chien, votre téléphone… De même, vos pensées doivent être libérées de toute inquiétude. Vous devez être totalement disponible pour pratiquer l’autohypnose. Si votre esprit est préoccupé par autre chose dont vous ne pouvez pas vous défaire, il est préférable de repousser votre session.

Choisir son espace de sécurité

Dans un premier temps, vous devez préparer un lieu pour votre séance d’autohypnose. Optez pour un endroit paisible, dans lequel vous serez bien. L’idée est de créer un espace où vous vous sentirez en sécurité et en confiance. Préférez un emplacement silencieux et doté d’un éclairage faible, plus propice à la détente.

Installer une assise confortable

C’est évident, vous devez vous sentir à l’aise ! Inutile de vous asseoir sur un tabouret ou dans une position qui va vous procurer de l’inconfort. Difficile de faire le vide et de vous relaxer si vous êtes obnubilés par une douleur dans le bas du dos ou une crampe dans le mollet ! Vous devez choisir une assise qui supportera tous vos membres. Un fauteuil est un très bon choix puisqu’il soutiendra vos jambes, vos bras, votre tête… Cela permettra d’obtenir une grande détente musculaire. Si vous êtes plus à l’aise en surélevant vos pieds, n’hésitez pas. Le mot d’ordre est votre bien-être.

Commencer par un moment de relaxation

Une fois que vous avez créé un espace dans lequel vous vous sentez bien, ne soyez pas trop pressés. Vous n’allez pas fermer les yeux et hop, hypnose ! Avant d’entrer dans le vif du sujet, il est obligatoire de débuter par une séance de relaxation. Cela va vous permettre de vous détendre, de déraidir tout votre corps, afin de l’amener doucement vers un état hypnotique. Tout d’abord, fermez les yeux. Cela réduit l’activité cérébrale. Adoptez une respiration calme, profonde. Décontractez et immobilisez vos muscles pour limiter l’activité neuronale et favoriser un repos maximal.

Prendre conscience de ses sensations

Pendant votre séance, prenez conscience de ce qu’il se passe dans votre corps, du relâchement dont il fait preuve, de votre bien-être. Certains ressentiront une sensation de chaleur. Une image peut alors vous aider : visualisez une petite boule de lumière. Elle se déplace dans tout votre corps en vous procurant de l’énergie et une douce chaleur. Cette notion de chaleur va vous faire du bien, car elle est associée à la vasodilatation des vaisseaux sanguins. Votre circulation sera alors améliorée et vos muscles totalement relâchés. 

Avoir recours à l’autohypnose pour gérer sa douleur

L’hypnose médicale de plus en plus utilisée pour soulager le corps et l’esprit

La pratique de l’hypnose dans le milieu médical s’est beaucoup démocratisée depuis plusieurs années. Ses vertus sont maintenant largement reconnues, appuyées par de nombreuses études. Le personnel médical est de plus en plus formé à ces techniques afin de soulager leurs patients. Sur le plan psychologique, l’hypnose peut aider à la gestion du stress, venir comme un accompagnement thérapeutique de certains déséquilibres psychiques. Sur le plan physique, l’hypnoanalgésie est une très bonne méthode pour calmer les douleurs aiguës ou chroniques qui accompagnent certaines maladies. Elle peut alors être utilisée dans le cadre de soins palliatifs, pour soulager certains troubles (migraines, gastriques, dermatologiques…), en complément d’une anesthésie lors d’une opération chirurgicale… 

L’utilisation de l’hypnose en médecine peut s’appliquer à de nombreux cas, loin d’être tous énumérés ici. Il est important de préciser qu’elle ne peut se substituer à un traitement médical, surtout dans le cas de pathologies lourdes. 

Apprendre à atténuer ses douleurs, même insoutenables, grâce à l’autohypnose

L’hypnose à domicile est souvent utilisée pour traiter des douleurs chroniques, comme par exemple issues de lésions dorsales, articulaires, ou bien des pathologies plus sévères telles que les névralgies, fibromyalgies… Initiée par un professionnel, le patient a ensuite recours à l’autohypnose pour gérer sa douleur lorsqu’il en ressent le besoin. Elle permet de diminuer voire même de supprimer la prise d’antalgiques et de gagner en confort de vie.

L’hypnose agit sur l’intensité ainsi que sur l’état émotionnel que procurent les douleurs persistantes. Cela permet d’améliorer grandement la qualité de vie des patients, en les aidant à trouver des ressources pour se mobiliser. Lors d’une séance d’autohypnose, vous devez chercher à dissocier la douleur de l‘émotion. Celle-ci sera ressentie mais ne sera plus désagréable. Pendant cet état de transe hypnotique, vous allez modifier ou réduire la perception de la douleur, notamment en faisant des suggestions à votre inconscient. Vous pouvez par exemple associer vos maux à un sentiment agréable, à un lieu rassurant… L’autohypnose permet au patient de se décentrer de sa douleur en se focalisant sur d’autres éléments, mais aussi d’explorer ses propres ressources afin d’apaiser ses souffrances et diminuer son inconfort.

Si vous pensez avoir tout essayé pour vous défaire de vos douleurs quotidiennes, pourquoi ne pas vous tourner vers l’autohypnose ? Cette technique a déjà fait ses preuves auprès de nombreux patients. N’hésitez pas à consulter Sébastien Bénédine afin qu’il vous accompagne dans l’apprentissage de cette méthode. 


Auteure : Anne-Laure De Martini