Il vous est déjà arrivé de vous réveiller dans une pièce, au beau milieu de la nuit, sans savoir comment et pourquoi vous étiez là ? Si c’est le cas, alors vous avez expérimenté le somnambulisme : une série de mouvements ou d’actes, réalisés de manière automatique et inconsciente lors du sommeil. C’est ce même état modifié de conscience, appelé le sommeil somnambulique, que l’on cherche à atteindre pendant une séance d’hypnose profonde. En effet, l’individu est plongé dans une transe qui lui permet de vivre des hallucinations visuelles et auditives qu’il oubliera potentiellement à son réveil. Pour certains, c’est un objectif, celui de s’abandonner à son inconscient et de reprendre le contrôle de ses émotions. Généralement, elle demande de la pratique et plusieurs séances sont nécessaires pour l’expérimenter. Quelles sont donc les différentes techniques utilisées en hypnose profonde ? Sont-elles efficaces ? Comment la profondeur de la transe influence-t-elle les résultats ?
Les différentes techniques utilisées en hypnose profonde
Avant toute chose et ce peu importe la forme d’hypnose utilisée, le patient est encouragé à se relaxer, afin de se concentrer sur son être intérieur. Yeux fermés, il sent sa respiration se ralentir, ses muscles se détendre, sa tête devenir de plus en plus lourde. Il se coupe peu à peu du monde qui l’entoure. Il rentre alors dans une transe légère appelée l’induction hypnotique.
L’hypnotiseur va ensuite suggérer une transe de plus en plus profonde en utilisant des injonctions verbales, visuelles ou corporelles. Ces injonctions devraient permettre au sujet d’atteindre une dissociation de la conscience. C’est Pierre Janet, célèbre philosophe, psychologue et médecin français du XIXe siècle qui la baptisa ainsi. Selon lui, « endormir » la conscience est nécessaire pour tirer pleinement profit de ce que l’inconscient a à nous apporter.
Cette dissociation est essentielle lors d’une régression hypnotique, elle permet de replonger dans son passé sans même s’en rendre compte. Avec cette technique de l’hypnose profonde, vous pourriez revivre un événement, une blessure de l’enfance dont vous n’auriez aucun souvenir, ou un traumatisme refoulé. Vous pourriez aussi observer cette situation de l’extérieur, comme si vous étiez spectateur de votre histoire.
Pour assurer un travail de l’inconscient en profondeur, le praticien va tout le long de la séance tester votre état hypnotique et essayer de le maintenir à son niveau optimal.
L’efficacité de l’hypnose profonde
Avant tout, il faut préciser que l’état hypnotique est un état naturel, il est donc accessible à tous. Seulement, certains d’entre nous y sont plus sensibles que d’autres.
Ensuite, une séance d’hypnose peut avoir différents objectifs. Il est difficile de mesurer son efficacité puisqu’elle dépend de plusieurs facteurs et que les effets peuvent prendre plus ou moins de temps. Les résultats sont ainsi propres à chacun.
Une chose est sûre, elle se démocratise de plus en plus. D’ailleurs, nombreux sont ceux ayant d’abord essayé l’hypnose par curiosité et qui ont finalement été conquis par ses effets thérapeutiques.
Ces derniers résident en fait dans la prise de recul par rapport à une situation donnée. Elle est souvent liée à un trouble psychologique comme une phobie, une addiction, ou à un trouble psychosomatique.
Se couper émotionnellement de cette situation permet d’en faire l’analyse, de restructurer la place qu’elle occupe dans votre quotidien et ainsi de modifier son impact sur votre présent. Comme si le travail effectué pendant la séance d’hypnose permettait de voir à travers un filtre différent. La réalité est la même, mais elle n’a plus la même influence sur votre vie. Outre cela, il est important de préciser que l’hypnose ne remplace pas un traitement médical. Un problème d’ordre psychique ou physique nécessite une consultation avec un professionnel de santé. Elle représente plutôt un accompagnement psychologique qui peut tout à fait faire partie du processus de guérison.
L’hyperemperia, à l’opposé de l’hypnose profonde
Atteindre l’hypnose profonde n’est pas indispensable pour obtenir des résultats. Par exemple, la méthode de l’hyperemperia se base sur un état de conscience augmentée. Le rôle du praticien est alors d’éveiller cette conscience. Il va guider son patient, sans le contrôler, pour l’aider à rentrer en transe hypnotique. Le sujet est plein d’énergie et réveillé, plus que d’ordinaire. Il ressent une hyper conscience de son corps et de ses pensées.
En ces points, l’hyperemperia se rapproche de la méditation. L’objectif est de se reconnecter avec son être intérieur ce qui provoque un apaisement général.
Contrairement à l’hypnose profonde, on ne cherche pas à dissocier la conscience, mais plutôt à la fusionner avec l’inconscience pour qu’elles ne forment qu’une.
Cette approche peut être adaptée s’il est difficile pour vous d’accepter de lâcher prise. Elle vous permettra d’être pleinement actif et conscient du début à la fin de la séance.
Contrairement aux idées reçues, il n’est donc pas nécessaire d’être dans une transe profonde pour que l’hypnose soit efficace.
Le choix de la méthode dépendra de votre situation et également du praticien. Dans le cas d’une l’hypnose profonde, vous aurez besoin d’une aide extérieure pour travailler sur votre inconscient. De plus, il se pourrait que vous ne gardiez aucun souvenir de ce que vous avez ressenti lors de la séance, puisqu’elle se déroule sous sommeil somnambulique.
Pour ce qui est de la méthode de l’hyperemperia, elle autorise plus d’autonomie. Réaliser la séance dans un état de conscience augmentée vous donnera les clefs pour vous replonger dans une transe hypnotique en étant seul. C’est ce que l’on appelle l’autohypnose.
Les techniques d’hypnose profonde sont donc efficaces. Mais l’utilisation de cette méthode dépendra avant tout de vous-même. Votre praticien en hypnose saura naturellement guider votre corps et votre esprit vers la transe qui vous correspondra. N’hésitez pas à le contacter pour toute question !
Auteure : Emma Caumes