L’hypnose : une solution pour se libérer de l’agoraphobie

Vous avez peur de sortir de chez vous ? L’idée même de vous retrouver dans une assemblée déclenche des peurs paniques irrationnelles ? Pratique réputée pour traiter les angoisses et les phobies, l’accompagnement par l’hypnose est préconisé pour des personnes réceptives qui souhaitent se libérer du carcan de l’agoraphobie. Elle vise à l’amélioration du bien-être des sujets par des pratiques d’induction. L’accès à l’inconscient par des techniques d’hypnose est utilisé pour gérer les émotions et les peurs paniques déclenchées par le contact avec l’extérieur et l’immersion dans la foule. L’hypnose peut être une aide précieuse pour vous accompagner dans la gestion de ce trouble anxieux qui empoisonne votre existence et anéantit votre vie sociale. Découvrez dans cet article comment traiter son agoraphobie par l’hypnose.

Comprendre la phobie du dehors

Selon le site Santé.fr, les phobies désignent des troubles anxieux où l’angoisse irrationnelle et injustifiée est centrée sur un objet, une situation ou une activité précise. L’agoraphobie se manifeste dans l’angoisse de se retrouver dans un lieu public, ajoutée à la crainte de ne pouvoir s’en échapper. Les situations sont soit évitées soit subies avec une souffrance intense, la crainte d’avoir une attaque de panique ou d’en ressentir les symptômes caractéristiques. Cette appréhension devient grave lorsqu’elle nuit aux activités sociales de la personne et à sa qualité de vie.

Les causes des phobies sociales sont souvent reliées à l’environnement familial et à l’éducation. Une vulnérabilité émotionnelle familiale, une situation vécue ou l’observation de comportements peuvent prédisposer à cette peur sociale. Le risque est accru selon le terrain psychologique : il est plus ou moins favorable au développement de la crainte du public chez les personnes anxieuses, ayant une faible estime d’elles-mêmes.

L’agoraphobie apparaît progressivement ou à la suite de crises de panique répétées. Si elle n’est pas traitée, elle peut entraîner l’isolement, une dépression et la recherche de soulagement par des addictions ou une médication par anxiolytiques. L’hypnothérapie peut trouver sa place dans le traitement de cette phobie, accompagnée ou pas d’une thérapie cognitive et comportementale.

Les symptômes de l’agoraphobie

Leur intensité varie d’une personne à l’autre. Les signes avant-coureurs d’une crise se manifestent toujours par une attaque de panique où l’on peut observer les symptômes physiques suivantes :

tachycardie, palpitations ;
tremblements musculaires ;
gêne ou douleurs dans le thorax ;
hyperventilation, souffle court, sensation d’étouffer ;
vertiges ;
frissons ou bouffées de chaleur ;
nausées ;
transpiration, sueurs froides.

Ces symptômes sont le signe d’une incapacité à gérer la peur panique de se retrouver prisonnier en extérieur dans un public :

les grands espaces (magasins, centres commerciaux grandes places même dégagées) ;
les espaces clos (salle de cinéma, ascenseur, tunnel…) ;
les lieux publics (restaurants, foule, files d’attente, transports en commun…) ;
les espaces en hauteur (escaliers, ponts…) ;
être seul, quitter son domicile.

Les pratiques de l’hypnothérapeute amènent le patient à surmonter ces peurs irraisonnées et à en vaincre les signes anxiogènes.

Traiter son agoraphobie par l’hypnose : les méthodes

D’après les recherches de l’université de Stanford (revue Cerebral Cortex), il est établi que les connexions et l’activité cérébrales sont modifiées par l’hypnose. Cette étude souligne les changements observés dans le cerveau pendant la transe hypnotique :

diminution de l’activité des fonctions cognitives rationnelles ;
augmentation des connexions entre le corps et le mental ;
réduction des connexions dans la conscience de nos actes.

En d’autres termes, l’action et la réflexion sont dissociées pendant l’hypnose, ce qui permet de rentrer dans les suggestions du thérapeute dans un état de conscience modifiée. La connaissance des parties du cerveau impliquées dans l’hypnose confère au protocole hypnotique une efficacité avérée notamment dans les troubles phobiques et anxieux.

L’approche ericksonienne

Selon les cas et les individus, votre praticien en hypnose peut avoir recours à l’hypnothérapie ericksonienne. Elle s’ajuste à la personnalité du consultant par son approche détournée de tout protocole préfabriqué. Traiter son agoraphobie par l’hypnose eriksonienne est particulièrement efficace puisqu’elle modifie 3 niveaux :

Le plan physique : elle limite les manifestations psychosomatiques vécues dans les crises d’agoraphobie.
Le plan comportemental : elle permet de modifier les réactions dans les phobies.
Le plan psychique : elle permet de gérer le stress et l’état émotionnel lors de manifestations de la phobie.

Fonctionnement de l’accompagnement eriksonnien

Le langage du praticien est adapté à la personne qui consulte. Il permet de lever les blocages et aide à utiliser ses propres ressources. L’hypnothérapie eriksonienne utilise des suggestions et des métaphores qui font levier pour déclencher les changements. Par le contact avec l’inconscient, les séances viennent calmer le cerveau reptilien qui commande les sens et communique avec le système limbique, siège des émotions. Chez l’agoraphobe, il reste bloqué sur des situations semblant dangereuses alors qu’elles ne le sont pas dans le réel. Cette partie du cerveau ainsi cadenassée n’envoie plus les informations au niveau du lobe frontal, centre de régulation des émotions, du raisonnement et de la résolution de problèmes.

La nouvelle hypnose dans le traitement de l’agoraphobie

Elle s’inspire de l’hypnose ericksonienne dans sa forme modernisée. Elle s’appuie sur les fondamentaux en psychopathologie. Le procédé vise le travail sur des éléments identifiables, des expériences concrètes et la sphère émotionnelle du sujet ainsi que ses croyances. Il est beaucoup plus directif et la transe hypnotique plus profonde.

L’hypnose humaniste pour les phobies

L’hypnose humaniste utilise les symboles exprimés par l’inconscient. Elle adopte ainsi le langage de ce dernier pour entrer en communication avec le cerveau du consultant et s’engager dans le travail hypnotique. Le rétablissement de la communication entre le corps et l’esprit enclenche un mécanisme d’autoguérison. Il permet à la personne sous hypnose d’apaiser sa phobie à l’aide de son thérapeute.

Quelle que soit la méthode, le but de l’hypnose pour traiter l’agoraphobie est bien de modifier les réactions en contexte de crise. Elle conduit au bien-être afin de retrouver sa capacité à affronter les situations anxiogènes générées par ce genre d’obsession. Il s’agit de dissocier le sujet de ses croyances, de ses peurs et des perceptions sensorielles liées à son trouble. Elle vise à supprimer les manifestations physiques et psychiques liées à la peur panique dans les lieux publics. Bien mené par l’hypnothérapeute, l’inconscient est reprogrammé par l’hypnose, en libérant également le patient des crises redoutées.

Une séance d’hypnose pour l’agoraphobe

Elle se déroule en plusieurs temps :

Une première séance d’entretien pendant lequel vous définissez votre problème, fixez vos objectifs avec le thérapeute.
Lors de la séance proprement dite, le professionnel vous amène vers le confort et la détente avant de vous placer en transe : c’est l’état de conscience modifié durant lequel votre hypnotiseur choisira l’induction hypnotique la plus adaptée, procédé qui s’appuie sur les perceptions sensorielles.
La phase suivante désigne celle de la stimulation de l’imaginaire activé, par exemple, par les suggestions choisies par le thérapeute.
Le réveil, retour à un état de conscience critique où vous pourrez ressentir un apaisement et échanger sur vos ressentis sensoriels, établir vos prochains objectifs.

Les séances durent au moins 1 heure et leur fréquence est établie selon vos besoins et les changements opérés.

Différentes approches hypnotiques existent pour en finir avec l’agoraphobie. L’hypnothérapeute saura quelle méthode employer selon les sujets souffrant de ce syndrome anxieux en tenant compte de l’origine du trouble. L’hypnothérapie reste une méthode douce dans l’accompagnement des sujets pour retrouver une qualité de vie normale. Elle ne constitue cependant pas un traitement en soi et ne se substitue pas à une prise en charge médicale. Elle peut s’ajouter à un diagnostic préalable ou à un traitement médical. Elle peut être accompagnée par la relaxation, l’EMDR ou les thérapies comportementales et cognitives.

Une solution existe pour vous : venez me rencontrer pour échanger sur votre phobie en remplissant le formulaire de contact.

Auteure : Véronique Vénuat